Vendredi 12 novembre
6 octobre 2010.9h30/ Journée d’études Capitales européennes de la culture
Proposée par la Direction régionale des Affaires culturelles. ATTENTION CHANGEMENT DE LIEU : la journée aura lieu au Théâtre des Cordes, Caen.Dans le cadre du festival et de cette journée, plusieurs organisateurs viendront présenter leur projet culturel. Organisée pour la première fois à Athènes en 1985, la manifestation annuelle Capitale européenne de la culture a toujours été couronnée de succès et le titre est aujourd’hui très convoité. À partir de 2011, deux villes de deux États membres seront désormais Capitales européennes de la culture. L’an prochain, ce seront Tallinn et Turku.
9h30 / Ouverture de la journée par Kléber Arhoul, Directeur régional des Affaires culturelles.
10h / Présentation du projet de Tallinn.
11h / Présentation du projet de Turku.
14h / Table ronde : présentation et bilan des projets de Lille et Marseille respectivement Capitales européennes de la culture en 2004 et 2013.
16h-16h30 / Échanges avec le public.
17h30/ Inauguration de Sarabande [Lituanie]
FRAC Basse-Normandie, rue Vaubenard à Caen. Ouvert tous les jours de 14h à 18h. À voir du 13 novembre au 24 décembre.Zilvinas Kempinas et Deimantas Narkevicius, tous deux artistes lituaniens nés dans les années 1960, sont aujourd’hui reconnus sur la scène artistique internationale. Les installations de Zilvinas Kempinas s’appuient sur l’air pour donner naissance à des formes ondulées aléatoires à l’aide de bandes magnétiques. De puissants ventilateurs agitent et soulèvent les bandes, créant des sculptures animées. Comme dans l’art cinétique, les œuvres de Kempinas jouent avec l‘espace et la réflection de la lumière. L’installation Airborne (2008), exposée au Frac Basse-Normandie, se déploie dans l’espace d’exposition, et «le ruban magnétique tournant dans l’air (…) peut être perçu comme un dispositif cinématographique primitif (…)». (Lorraine Dumenil) Ainsi l’œuvre de Kempinas suggère la trace, la bande-vidéo portant potentiellement la mémoire d’un enregistrement visuel ou sonore. Elle renvoie également au cinéma, réduction d’un art à sa technique en une sorte de métonymie. La simplicité du procédé et la lenteur des mouvements participent à l’impression de quiétude qui ressort de son œuvre. Dans une autre salle, l’œuvre de Deimantas Narkevicius dégage une «fausse» sérénité. Celui-ci développe une pratique basée sur la vidéo ou le film. L’essentiel de ses fictions ont lieu en Lituanie, à l’époque soviétique et post-soviétique, et s’appuient sur des images d’archives ou des histoires vraies pour interroger la perception que l’homme a de l’Histoire et de son histoire. Le scénario de The Dud Effect, film projeté dans l’exposition, simule le lancement d’un missile nucléaire dans une ancienne base soviétique implantée en Lituanie. Aujourd’hui fermée, cette base impressionnante par son envergure est dans un des rares parcs nationaux du pays. Se succèdent ainsi des images inquiétantes où l’acteur, un ancien officier russe, énonce froidement des ordres aux conséquences consternantes et des prises de vues des alentours. Malgré des scénarios catastrophes, comme dans The Dud Effect, le rythme relativement lent de ses films crée une atmosphère étrange, comme apaisée.
La vidéo ou le film sont convoqués sous deux formes différentes dans l’exposition. Supports de l’œuvre dans tous les cas, ils déroulent leur histoire dans l’espace d’exposition en une sorte de sarabande, au tempo lent.
Télécharger le dossier de presse de l’exposition.
> Mardi 23 novembre, à 19h, projection de films de Deimantas Narkevicius au FRAC Basse-Normandie.
18h / Hommage à Jonas Mekas [Lituanie]
Café des images, Hérouville Saint-Clair. Tarifs habituels.Cette soirée organisée en l’honneur de Jonas Mekas sera l’occasion de revenir, en sa compagnie sur l’œuvre et la vie de cette figure mythique du cinéma expérimental. Figure incontournable du cinéma contemporain, Jonas Mekas est né en Lituanie en 1922. Son exil aux États-Unis à partir de 1949 marque le début de sa carrière. Depuis lors, Mekas filme le récit de sa vie et contribue à la popularisation du genre. Son apport au cinéma se mesure aussi à son implication dans la conservation et la promotion de centaines de films, via la création de la cinémathèque de New York. Son œuvre écrite constitue un autre pan de son parcours protéiforme : critique de cinéma, Mekas a écrit de nombreux articles publiés dans des magazines russes, américains ou français. Quant à ses livres, ils donnent un aperçu encore plus personnel de Mekas. Comme certains de ses films, ils retracent le fil de ses pensées et nous laissent entrevoir un homme, exilé, qui se souvient de sa Lituanie.
18h / The Sixties Quartet (2h09)
20h / Visiting Jonas Mekas de Dominique Dubosc (1992, 1h10)
21h40 / Débat en présence de Jonas Mekas et Dominique Dubosc.
18h30/ Inaugurations de Máze de Céline Clanet et Design estonien [Norvège / Estonie]
Abbaye-aux-Dames, Place Reine-Mathilde, Caen. Ouvert tous les jours de 14h à 18h30. Entrée libre.Máze de Céline Clanet. Cette photographe française se rend souvent en Laponie, cette région principalement située au nord du Cercle polaire et qui s’étend sur la Norvège, la Suède, la Finlande et la Russie. Elle nous livre son regard sur le peuple sami et sur cette terre, si fière et si fragile à la fois. De 2005 à 2009, elle s’est rendue régulièrement à Máze, un village sami situé en Laponie norvégienne. Les maisons, les rennes, les paysans et surtout ce peuple si particulier, formé de gens silencieux, parfois mélancoliques, en tout cas très fiers de leur identité, de leur territoire sont passés au crible de son objectif patient. Les photos qui en résultent sont le témoignage d’une réalité vouée à disparaître, à cause des ravages du réchauffement climatique et de l’acculturation. Une autre série de photographies, Sápmi, sera projetée dans le cadre de l’exposition. Sápmi est le nom que l’on donne à la Laponie en langue sami.
Le site de Céline Clanet : www.celinette.com
Design estonien. Chic et pratique, le design estonien de ces dernières années gagne en reconnaissance internationale. L’exposition à l’Abbaye-aux-Dames sera l’occasion de découvrir quelques-unes des plus belles pièces du design estonien actuel. La marque Design Estonia réunit des designers estoniens très actifs au niveau international. Elle propose des produits conçus par des professionnels, des membres de l’association estonienne des designers ainsi que leurs fabricants. Cette exposition permettra au public d’entrer en contact avec la simplicité et le chic nordiques, de découvrir des objets aux qualités esthétiques et fonctionnelles combinées à une certaine dose d’humour, un souci du confort et du développement durable.
Retrouvez le reportage de FR3 sur Design estonia.
À noter : conférences autour du design nordique les 24 et 27 novembre à l’Artothèque de Caen.
18h30/ Inauguration de Dessins sans dessin [Suède]
Musée Quesnel-Morinière, Coutances. Entrée libre. Ouvert tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 17h, sauf le dimanche matin et le mardi. À voir jusqu’au 23 janvier.Voilà une vingtaine d’années que douze artistes se réunissent chaque mois à Stockholm autour d’une soupe chaude pour parler d’art et dessiner. Les artistes présentés ici défient les nouvelles technologies en perpétuant la tradition du dessin et de l’estampe pour une exposition à la sensibilité toute suédoise. Le public sera invité à participer à des ateliers de dessin.
19h30/ Wear it like a crown par Cirkus Cirkör, Théâtre d’ Hérouville [Suède]
Comédie de Caen / Centre Dramatique National de Normandie, Théâtre d’Hérouville Saint-Clair. De 4 à 14€ (abonnés) ou de 18 à 24€. De 4 à 8€ pour les moins de 12 ans et les groupes scolaires. Durée : 2h10 avec entracte. A partir de 9 ans. PREMIERE FRANÇAISE. Autres représentations : le 13 novembre à 19h30, le 14 novembre à 17h.Suite au succès rencontré lors des Boréales 2009, la troupe suédoise de Cirkus Cirkör revient pour un nouveau périple à l’intérieur du corps humain : Wear it like a crown nous plonge à l’intérieur du cerveau. Les protagonistes évoluent dans un monde d’illusions, d’ombres et de lumières, de lancer de couteaux, de jonglage et de drames. Six personnages étranges se battent avec leurs dilemnes personnels. Chaque personnage essaie d’atteindre les autres à sa façon, au moyen, entre autres, de balles de ping pong et de ventouses. Dans ce spectacle à la fois absurde et tragi-comique, Tilde Björfors explore l’ordre et le chaos, et la transformation des risques en opportunités. Afin de porter (wear) nos échecs comme une couronne (a crown).
Retrouvez les teasers du spectacle sur la page Facebook du festival.
[CIRKUS CIRKÖR. WEAR IT LIKE A CROWN. MUSIC BY REBEKKA KARIJORD]
20h/ The Amplifetes + Rubik [Suède / Finlande]
Big Band Café, Hérouville Saint-Clair. Tarifs : 8€ /10€ /12€ /15€.The Amplifetes. On discerne vite le verbe « amplifier » derrière le nom inventé de toutes pièces de ce groupe. Et ce n’est pas tout à fait un hasard si ce quatuor suédois -le plus buzzé du moment sur la blogosphère- s’est choisi ce patronyme. Ils font dans le maximal, les beats qui dynamitent les chapelles musicales et les hymnes dancefloor pleins de sueur et d’adrénaline. Voir le clip officiel de Somebody New. www.myspace.com/theamplifetes
Rubik. Groupe finlandais indie pop rock formé en 2003, Rubik est rapidement considéré par ses compatriotes comme l’un des grands espoirs de la scène finlandaise indépendante. Forcément oniriques et naïves, leurs compositions éclipsent les comparaisons, empruntent les montagnes russes, adoptent les fractures pour mieux briser les codes et les convenances. www.myspace.com/rubikband
20h30/ Cinéma / Littérature : La révolution chantante [Estonie / France]
Cinéma Le Drakkar, Dives-sur-mer. Tarif : 4€. Projection suivie d’une rencontre avec Antoine Jacob. En partenariat avec la médiathèque de Dives-sur-mer.La révolution chantante (de James et Maureen Tusty. 2007, 1h37). Cinquante ans d’occupation soviétique n’auront pas réussi à étouffer la nation estonienne maintenue en vie via un très riche répertoire de chants traditionnels. La révolution chantante raconte l’histoire d’un peuple, parvenu à se défaire du joug soviétique par la seule force -ou presque- de la musique, l’histoire d’un pays pour qui être libre signifie être estonien.
20h30/ Littérature : rencontre avec Jean-Paul Kauffmann [Lettonie / France]
Bibliothèque de Saint-Aubin-sur-mer. Entrée libre.Né en 1944, Jean-Paul Kauffmann est un grand reporter français, auteur de nombreux romans dont Courlande (Fayard, 2009), centré sur une région peu connue de Lettonie. Lire la suite.
Accédez au programme jour par jour du festival :
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